Maison & Maison vous propose plusieurs modèles de cheminées sur mesure réalisées en marbre Rouge du Languedoc. Ce marbre est particulièrement conseillé pour les cheminées personnalisées « Ducs de Nantes » et « Prince de Soubise ».
Ce marbre historique fut largement employé pour la réalisation de cheminées anciennes. Pour preuve, trois des neuf cheminées du Château de Cadillac disposent d'enchâssements de marbre Rouge du Languedoc. Les colonnes de la cheminée ancienne du Salon de Condé au Château de Chantilly ont également été réalisées dans ce beau marbre. Enfin, nous pouvons mentionner la très belle cheminée ancienne de style Louis XIV du Cabinet de Sully à l'Arsenal.
Connu dès l'Antiquité, le marbre Rouge du Languedoc est extrait dans plusieurs communes de la région du Languedoc-Roussillon et dont les principales et les plus anciennes sont Caunes-Minervois Aude et Félines Hérault. Le Rouge Languedoc varie depuis le rouge orangé jusqu'au rouge vif accompagné de larges veinages blancs. Raban Maur en parle et le décrit comme étant « d'écume et de sang mêlés ». Il est surtout utilisé en architecture, en revêtement de mur, pour les cheminées, le mobilier et le travail de marqueterie.
Ce marbre est extrait depuis l'époque romaine, dans des communes situées sur le flanc sud de la Montagne Noire. L'exploitation est relativement faible jusqu'à la fin de la Renaissance. Le retournement de situation se passe au début du XVIIè siècle. En 1615, l'abbé Jean d'Alibert rencontre le sculpteur romain Stefano Sormano et lui confie pour mission de reconnaître les carrières de marbre qui se trouvent sur le territoire de son abbaye de Caunes. Au regard de la découverte importante que fit Sormano, des blocs de ce marbre furent envoyés en Italie et la pierre connut un immense succès, sous le nom de « Rosso di Francia ». Les architectes Giovanni et Battista Orsolino en utilisèrent ainsi pour la décoration de l'église Nostra Signora delle Vigne à Gênes, construite en 1620. En 1624, ce sont les portes du chœur de l'oratoire de la Conception de Bastia qui sont décorées en Rouge du Languedoc. L'exploitation des carrières fut rapidement dominée par les italiens et la production essentiellement destinée à l'Italie. Le monopole des italiens pour les carrières de Caunes n'empêcha pas le développement d'autres sites dans la région. La carrière de Roquebrun dans l'Hérault fut ouverte en 1622 grâce à des marbriers de Béziers. En 1658, un marbrier français arrive à Caunes, Jean Baux. Le Rouge du Languedoc va alors connaître un emploi plus national. Jean Baux fournit ainsi le marbre pour le jubé de Sainte-Marie d'Auch et le retable de la cathédrale de Toulouse. L'emploi de ce marbre dans la région toulousaine est également due à un sculpteur de renom, disciple de Bernin, Gervais Drouet. Celui-ci, qui avait un goût prononcé pour le Rouge du Languedoc a souvent utilisé ce marbre pour ses réalisations. En 1662, le contrat du retable majeur de la cathédrale de Toulouse prévoyait, sur des piédestaux en pierre, des « pièces de marbre jaspé de différentes couleurs » qui furent réalisées par Gervais Drouet en incarnat rouge mêlé de gris et en petit antique noir strié de blanc. Par la suite, les carrières sont décrétées carrières royales, en 1692, et subissent l'intervention directe des Bâtiments du Roi. Appelée la « Carrière du Roy » durant le règne de Louis XIV, ce dernier l'utilisa beaucoup, notamment pour le Palais de Versailles, celui de Saint-Cloud et beaucoup d'autres constructions royales. Le Rouge du Languedoc est ainsi utilisé pour la construction du Petit Trianon de Versailles par Ange-Jacques Gabriel. Plus tard, cette pierre fut largement utilisée dans tous types de constructions en France, en Europe et jusqu'aux États-Unis.
Il existe plusieurs autres carrières d'où est extrait le Rouge du Languedoc. La carrière de Notre-Dame-du-Cros fut exploitée jusqu'à la fin du XXè siècle. Une autre carrière est celle de Saint-Nazaire-de-Ladareze dans le département de l'Hérault. Le marbre extrait de cette carrière est appelé « Rouge Incarnat » et existe toujours. Ce marbre était également extrait plus au sud, à Villefranche-de-Conflent, sous le nom de « Incarnat de Villefranche ». Cette carrière est fermée depuis de nombreuses années. D'autres carrières historiques sont l'Hôpital, Portes et Alès.